A Day of Holiday

4 Juin

Et voilà… 

Les exams sont enfin finis, et petit à petit la résidence se vide, va se vider… Perrine est partie hier,  elle va me manquer pour son calme, sa douceur…. Justine est partie avant-hier… regret de pas ne pas avoir passé plus de temps ensemble, Antonio a retrouvé l’Espagne et son soleil…

Les garçons sont partis visiter Londres hier, j’ai fait le trajet avec eux et puis je suis partie faire mes « trucs de fille. »

Retour à Covent Garden, Spitalfields, et puis Liberty bien sûr… Où j’ai fait mes réserves… Ce n’est pas qu’une question d’imprimé… Le tissu est d’une qualité que je n’ai jamais rencontré… doux et léger, encore mieux que Petit Bateau!

J’ai retrouvé Idriss, que j’ai rencontré dans l’avion entre Genève et Luton (voir article du 15 mai), vers Russel Square, le quartier de l’University of London. On est allés à Regent’s Square, et blablaté pendant des heures – les pieds dans l’herbe. Il m’a aussi emmené manger à Brick Lane – où on était passés en revenant de Columbia Road en avril. Un buffet indien à volonté avec un chicken masala à tomber par terre! 

En rentrant, j’ai lu Disgrace de Coetzee. J’ai pris le livre un peu par hasard dans une librarie londonienne  mais même en rentrant de cette grosse journée, en ayant peu dormi la veille et à peine somnolé dans le bus à l’aller, je n’ai pas pu lâcher le livre jusqu’au point final. Plein d’interrogations sur les relations entre hommes et femmes, sur le patriarcat tournent dans ma tête en ce moment… Petit « sample » de citations:

« You weren’t there. You don’t know what happened. He is baffled. Where, according to Bev Shaw, according to Lucy, was he not? In the room where the intruders were committing their outrages? Do they think he does not know what rape is? Do they think he has not suffered with his daughter? What more could he have witnessed than he is capable of imagining? Or do they think that, where rape is concerned, no man can be where the woman is? Whatever the answer, he is outraged, outraged at being treated like an outsider. »
‘ » Hatred… When it comes to men and sey, David, nothing surprises me any more. Maybe, for men, hating the woman makes sex more exciting. You are a man, you ought to know. When you have sex with someone strange – when you trap her, hold her down, get her under you, put all your weight on her – isn’t it a bit like killing? Pushing the knife in; exiting afterwards, leaving the body behind covered in blood – doesn’t it feel like murder, like getting away with murder?’
You are a man, you ought to know: does one speak to one’s father like that? Are he and she on the same side? »
«  You don’t understand, you weren’t there, says Bev Shaw. Well, she is mistaken. Lucy’s intuition is right after all: he does understand; he can, if he concentrates, if he loses himself, be there, be the men, inhabit them, fill them with the ghost of himself. The question is, does he have it in him to be the woman? »
J’aime beaucoup l’écriture de Coetzee, bien que ses livres soient souvent très sombres, mais il exprime très bien, ou du moins met en exergue, les paradoxes de l’être humain, de la société, de l’Afrique du Sud… Ecriture qui doute, livre de questions et sans réponse, ironie glaciale et pourtant tant d’humanité douloureuse.
Aujourd’hui, c’est le repas de départ de Mel, une australienne amoureuse de Paris, je vais faire une vraie ratatouille.
Et puis, dans les jours qui suivent, je vais retrouver mon mémoire, les Okies et les Great Plains, les paradoxes états-uniens.  J’ai hâte, bizarrement, et je me sens sereine malgré la quantité de travail qui m’attend…
En bonus, mon « sujet » de mémoire:

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